En ville, la forme des bâtiments a un gros impact sur le vent au pied des immeubles. La capitale britannique demande aux promoteurs de s’assurer que leurs constructions de plus de 25 mètres ne génèrent pas trop de vent ni pour les cyclistes ni pour les piétons.
La multiplication des gratte-ciel en ville pourrait bien créer de sacrés problèmes aux piétons et aux cyclistes. Ce n’est pas le changement de paysage qui est en cause mais bien les turbulences et autres bourrasques que ces constructions peuvent susciter au sol. Depuis des années, les concepteurs de tours se préoccupent de la résistance au vent de leurs constructions, parfois aussi des courants aériens qui peuvent se créer au sommet lorsqu’il s’agit d’y implanter un héliport. Désormais, il va falloir se préoccuper de ce qui se passe au niveau de la chaussée.
Comme le rapporte la presse britannique, la City de Londres vient en effet de se doter d’une législation sur les bonnes pratiques à suivre lorsque l’on construit un bâtiment de plus de 25 mètres de haut dans le quartier d’affaires. Il s’agit en effet d’effectuer des simulations et des tests pour éviter que les nouvelles constructions ne suscitent trop fortes bourrasques de vents. La question n’a rien d’anecdotique: l’une des tours de la City, souvent moquée pour son allure étrange et affublée par les Londoniens du surnom de «Talkie-Walkie», est accusée de créer un vent capable de renverser les passants dans le pire des cas. À Leeds, ce même phénomène serait à l’origine du retournement d’une camionnette située en pied d’immeubles qui a provoqué le décès d’un passant.
Au-delà de 8 m/s, le vent devient une nuisance
Pour éviter ces accidents, ou même de simples désagréments, les promoteurs devront effectuer des simulations par ordinateur sur les constructions de 25 à 50 mètres de haut et les doubler par des tests en soufflerie pour les tours de plus de 50 mètres. Des valeurs indicatives à ne pas dépasser ont ainsi été fixées: le vent ne devrait pas dépasser 2,5 mètres par seconde dans des secteurs accueillant des terrasses de restaurant et café. Les secteurs piétons et autres rues pavées ne doivent pas être exposés à des vents de plus de 8 m/s. D’après cette réglementation, tous les vents dépassant 8 m/s sont jugés «désagréables», tandis qu’au-delà de 15 m/s, ils peuvent présenter un véritable risque pour les cyclistes et piétons. Ces mesures qui marquent la volonté de la ville de devenir plus agréable pour les circulations douces. Ce sont aussi les premières directives proposées dans le pays pour encadrer le «microclimat du vent».
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