
La plate-forme met en relation des « quasi-acheteurs » avec des propriétaires ou des professionnels de l’immobilier. Quasiaqui défriche le marché de la LOA dans l’immobilier.
Pour acheter une voiture neuve, les Français utilisent de plus en plus la location avec option d’achat (LOA). Ce mode de financement, Quasiaqui ambitionne depuis deux ans de l’adapter au marché de l’immobilier, soutenu dès sa création par l’accélérateur-investisseur privé NFactory. La start-up de Rouen a développé une plate-forme pour mettre en relation des propriétaires ou des professionnels de l’immobilier avec des particuliers prêts à sauter le pas de la LOA.Le principe de la LOA est quasi identique dans l’immobilier et l’automobile : le vendeur reste propriétaire du bien qu’il met en location avec une option d’achat. A la fin de la période de location, l’occupant peut décider de lever l’option, c’est-à-dire d’acheter l’appartement ou la maison qu’il occupe. Si tel est le cas, une partie des loyers versés vient en déduction du prix de vente fixé au début du contrat. Au locataire qui décide de ne pas acheter, ces mêmes sommes sont restituées, déduction faite de 2 % de pénalités plus des frais liés à d’éventuelles dégradations du bien ou non-paiement des charges.
Loi sur la location-accession
Depuis deux ans, les efforts de Quasiaqui ont surtout consisté à « évangéliser » le marché, notamment les agents immobiliers et les potentiels « quasi-vendeurs » dont la plupart n’ont jamais entendu parler de cette formule prévue pourtant par la loi du 12 juillet 1984 sur la location-accession à la propriété immobilière. « Les bailleurs sociaux le font depuis les années 1980, explique Jean-Baptiste Massif, président fondateur de Quasiaqui. Dans le secteur privé, on estime entre 300 et 400 transactions de ce type par an mais elles se concluent sous les radars. »LAB IDEES :
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Un créneau à prendre pour Quasiaqui qui parie sur une vraie demande pour la LOA dans l’immobilier. Côté acheteurs, selon la start-up, travailleurs indépendants, free-lances ou salariés en CDD, des personnes solvables mais peinant à se financer auprès des banques pour accéder à la propriété, seraient très réceptifs. Côté vendeurs, il existe des millions de logements qui ne trouvent pas preneur, en dehors des dix plus grandes agglomérations. La plate-forme a donc l’ambition de connecter ces deux mondes.Première transaction en LOA
Quasiaqui revendique 10.000 visiteurs mensuels sur son site Internet, 3.000 personnes inscrites et une centaine d’agents immobiliers référencés. Le service est entièrement gratuit pour le vendeur particulier qui dépose une annonce. Ce sont les professionnels qui paient : 299 euros HT au départ pour accéder au service plus une commission de 12 % sur les honoraires facturés en cas de transaction réussie.CONSEIL D’ENTREPRENEUR :
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Une première opération de LOA vient d’être signée par l’intermédiaire de la plate-forme qui en espère 10.000 d’ici à trois ans. En 2021, elle vise 1 million d’euros de chiffre d’affaires. En attendant, l’objectif est de continuer à référencer un maximum d’agences immobilières. Un partenariat vient d’être conclu avec CIMM, un réseau de 200 agents et mandataires. Pour poursuivre ses efforts commerciaux auprès des professionnels, la start-up cherche des investisseurs et espère boucler rapidement une première levée de fonds d’environ 300.000 euros.
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